La Ménorah
La Ménorah est le chandelier à six branches des Hébreux, dont la construction fut prescrite dans le livre de l’Exode, chapitre 25, versets 31 à 40, pour devenir un des objets cultuels du Tabernacle et plus tard du Temple de Jérusalem.
C’est le plus vieux symbole du judaïsme.
L’écriture hébraïque, transcrite depuis le retour d’Exil en caractères araméens, conserve une trace de la caractéristique de l’alphabet hébreu : les lettres sont des mots qui désignent des choses dont on ne retient que le son pour le procédé d’alphabétisation. Ainsi aleph désigne le gros bétail, bœufs ou taureaux, mais aussi le nombre mille.
L’usage de ces lettres ayant une signification propre n’est pas arbitraire. Il y a un « ordre » de l’alphabet. Cet ordre construit sur des éléments de langage pertinents, (taureau, maison chameau) n’a rien d’aléatoire : il obéit à une intention signifiante. Il « dit » les réalités archétypales, les principes nécessaires à la pensée. Ainsi la lettre aleph donne une idée de la puissance fécondante des semences du Verbe créateur, ces « semina logoï » des théologiens.
La place des lettres sur la Ménorah reflète cet ordre signifiant.
Pour en savoir plus, il faut ouvrir le beau livre de Jean-François Froger, L’arbre des archétypes. Je le remercie pour m’avoir donné la libre utilisation pour ce site de l’une des illustrations spectaculaires de Madame Bernadette Main.
Les premiers chapitres de Structure de la connaissance peuvent aider à entrer dans cette théorie de la connaissance nouvelle ou si l’on préfère dans ces « choses cachées depuis la fondation du monde ».